La maison paille bioclimatique et écologique de Julien et Stéphanie


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Mai 2008

Journal

Mercredi 28 mai 2008 (rencontre avec notre architecte sur le terrain)

Ce matin, nous nous sommes donnés rendez-vous sur le terrain. Le temps n'était pas très engageant sur Nantes (grosses averses...),
mais arrivés sur place, nickel, pas une goute de pluie. C'est sans doute le micro-climat maisdonnais ... -;)

Bref, on a discuté avec Marie-Eugène, pour lui pas de problème majeur. Le terrain se prête bien à notre projet.
Tant mieux! Juste deux-trois petits trucs à gérer mais rien de grave.

Premièrement, on pense laisser l'entrée où elle est (en bas du terrain). En refaire une plus haut entrainerait des coûts supplémentaires et nous obligerait à supprimer les arbres de la haie. Donc on reste avec l'entrée du bas.

On espère qu'il n'y aura pas de problème pour les fondations, il y a quand même quelques pointes de granit par ci par là.

On pense orienter la maison, au moins la pièce de vie au sud/sud-est pour ne pas avoir une vue directe sur la terrasse des voisins.
On planterait certainement une haie (charmes, houx, lauriers) en limite de propriété. C'est à discuter avec eux.

Une autre bonne nouvelle, le terrain est à 40 minutes de l'étude de Marie-Eugène, il pourrait donc assurer le suivi du chantier. J'avoue que ça, ça nous plait bien, reste à voir sur le plan financier si c'est possible... On reçoit le contrat en début de semaine prochaine, on vous tient au courant





Mardi 20 mai 2008 (signature terrain)

ça y est!! Nous sommes passés chez le notaire mardi soir avec Aurélien et Stéphanie (nos futurs voisins, qui nous vendaient le terrain), et c'est officiel, nous sommes propriétaires du terrain de Maisdon. Un pas de plus a été fait !





Dimanche 18 mai 2008 (journée sur la gestion de l'eau à la maison autonome)

Dimanche, nous avons passé la journée à la maison autonome à Moisdon la Rivière. Journée très instructive, très bonne ambiance,
on est repartit gonflés à bloc!
Voici le résumé des différents points abordés.





La récupération d'eau de pluie:






L'eau de pluie est directement récupérée à la descente des goutières (2 toitures d'environ 80m²), elle est grossièrement filtrée grâce à une passoire. Elle est ensuite canalisée vers un premier regard qui permet soit de l'envoyer vers les citernes, soit de la renvoyer dans la nature.






Vient ensuite un citerneau dans lequel une cloison syphoïdale (une cloison qui laisse passer l'eau par en dessous), permet de filtrer les éléments en supsension ainsi que les ceux qui flottent à la surface. On trouve au fond de ce citerneau des pierres calcaires qui vont commencer à adoucir le Ph de l'eau de pluie (trop acide).

Puis, on a un autre regard qui permet de choisir vers quelle citerne sera envoyée l'eau de pluie. En effet, il est plus facile et moins coûteux d'avoir deux citernes plutôt qu'une seule. Les deux citernes étant indépendantes, si un problème survient dans l'une d'elle, le système n'est pas paralysé, il suffit de "l'isoler" du circuit.

On a donc deux citernes de 4000L (je pense que personnellement on partira sur un système avec deux citernes de 5000L) en ciment (encore un moyen de corriger le Ph). Ce sont des fosses toutes eaux, beaucoup moins chères que les citernes vendues spécialement pour le stockage de l'eau de pluie. Elles sont enterrées, et la terre qui a été enlevée pour creuser les fouilles a été redéposée directement sur les citernes. On maintient ainsi l'eau à une température de 12-14°C, température à laquelle les bactéries ne prolifèrent pas ou très peu. Il est conseillé de prévoir un emplacement ombragé pour ces citernes.








Les citernes sont ensuite reliées à une pompe dans la maison par des tuyaux alimentaires. Encore une fois, des vannes permettent de choisir, l'une ou l'autre des citernes, ou les deux à la fois. Après être passée dans un filtre "chaussette" de 10 microns, eau arrive dans un réservoir de 100L dans la maison. Ce réservoir est maintenu sous presssion 2-3 bars. C'est la pression de ce réservoir qui commande le fonctionnement de la pompe, ainsi la pression d'eau est assurée dans l'ensemble du circuit de la maison. Jutse avant le robinet d'eau on trouve un dernier filtre céramique à 5 microns.





Voici un schéma fait par Stef qui résume le système du début à la fin:







Système de Phyto-épuration

Nous avons également pu voir le système d'épuration par les plantes basé sur la technique d 'eau vivante (Anne Rivière)

Patrick et Brigitte Baronnet utilisent deux phyto-épurations (une pour la lessive et l'autre pour le reste des eaux usées. Ils pourraient en utiliser qu'un seul mais l'un deux a été réalisé lors d'un stage pratique). Bien sur cette technique d'épuration s'accompagne d'habitudes de vie à prendre. Le but est également de polluer un minimum les eaux rejetées : usage de toilettes sèches, produits ménagers biodégradables, etc.






Le principe est assez simple (comme souvent), l'eau passe de bassin en bassin (cylindres de bétons étanches), elle est épurée par les bactéries et les plantes vivant dans la pouzolane (pierre volcanique).






Elle descend ensuite dans une petite marre, elle s'évapore l'été ou elle retourne dans la nature l'hiver.




Schéma des différents bassins








A venir dès que l'on a un peu de temps

Toilettes sèches....(en attendant vous pouvez aller voir toutes les explications sur le site d'eau vivante)




Jeudi 15 Mai 2008 (Rencontre avec le banquier)

Aujourd'hui je suis allé voir le "crédit mutuel enseignant" pour voir ce qu'il était possible de mettre en place. En fait, le but serait de débloquer un premier prêt d'environ 100 000 euros pour mettre la maison hors d'air et hors d'eau. Cela semble faisable pour M. Heraud (notre architecte). Ensuite lorsque Stef commencera à travailler on débloquera une nouvelle somme pour terminer la maison. Il n'y aurait aucun problème pour débloquer les 100 000 euros avec un prêt sur 25 ans et des mensualités d'environ 550 euros.

Le conseiller financier connaît les maisons "paille", il trouve cela très intéressant. Le fait que l'on fasse une partie de la maison en auto-construction ne lui pose pas non plus de problème, il lui faut seulement des devis et des factures pour débloquer les fonds, tant mieux! Il propose même un prêt "énergies renouvelables" de 20 000 euros sur 10 ans à 3.90%. On peut y inclure les panneaux solaires, la récupération d'eau de pluie, le poêle à bois et éventuellement la vmc double flux avec système eau/eau. Voilà pour les bonnes nouvelles !

Par contre le problème va se poser pendant la durée des travaux. Les frais intercalaires que l'on a calculés s'élèveront au maximum à environ 370 euros ; mais si il faut rajouter à cela le loyer de 490 euros, les factures etc. ça va vite devenir compliqué avec mon seul salaire.

On réfléchit à plusieurs solutions, prendre un appart plus petit et moins cher le temps des travaux, décaler le projet en attendant que Stef trouve du boulot, profiter d'un C.E.L. pour faire baisser le taux global de l'emprunt, mettre un mobil-home sur le terrain (et oh rigolez pas hein!), bref on cherche...

Si quelqu'un veut nous héberger pendant un petit moment le temps que l'on construise notre belle maison en paille: pas de problème ! ;-)














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